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mardi 6 mars 2007
2 commentaires

FRAIS DE SUCCESSION

Le président Chirac diffère son soutien officiel à Nicolas Sarkozy, tant l'exercice de style apparait difficile, après des années de querelles intestines. Il s'inscrit néanmoins dans la droite ligne de ses prédecesseurs, qui n'ont jamais appuyé que très mollement le candidat de leur camp.

Garder le silence, le plus longtemps possible, pour ne pas mourir politiquement. Si le président Chirac devrait dissiper dans les prochains jours l'hypothèse hautement improbable d'une 3e candidature, il ajourne encore son soutien au candidat de l'UMP, un temps annoncé début mars. C'est peu de dire que le discours doit être malaisé à ciseler, pour que le ralliement soit un tant soit peu crédible dans l'opinion. On se souvient de la violence des attaques interpersonnelles, relayées dans les récentes biographies présidentielles. Chirac décrivant à ses interlocuteurs un Nicolas Sarkozy "complètement fou", excité notoire et incontrôlable. Le ministre de l'Intérieur qualifiant en coulisse le président de "fourbe", "trouillard" ou "vieillard carbonisé". La probabilité d'une candidature Villepin écartée, les deux hommes avaient ensuite retrouvé leurs réflexes stratégiques et conclu un pacte : Nicolas Sarkozy arrêtait de donner du président l'image d'un roi fainéant et le laissait finir tranquillement son mandat, et Chirac le soutiendrait à la présidentielle. Un adoubement qui, à l'époque, laissait le candidat UMP plutôt dubitatif :"La France n'aime pas les héritiers. Si vous vous prononcez pour moi, je ne suis pas sûr que ce soit mis à mon crédit".

Aujourd'hui, le ton est très politiquement correct. "Jacques Chirac fera exactement ce qu'il souhaite. S'il me soutient, c'est très bien, mais ce n'est pas à moi de lui demander", déclare notamment l'élu de Neuilly à la télévision. Quel intérêt mutuel peuvent-ils tirer de cette officielle réconciliation alors qu'il ne reste plus grand monde en Chiraquie et que le palais se vide ? Tous deux auraient à y gagner en fait en terme d'image. Sarkozy, en louant le bilan diplomatique élyséen, entend se présenter lui-même en homme d'Etat. Et il sait qu'attaquer le président, qui garde une certaine cote de sympathie dans l'opinion, sur la carte "vieilli, usé, fatigué" serait une erreur électorale. Pour le président, donner l'illusion de l'unité du camp majoritaire, lui permet de soigner quelque peu sa sortie. De caser les derners fidèles aux postes, comme Debré au Conseil constitutionnel, ce week-end. Enfin, de donner l'apparence d'un semblant d'influence politique, quand, ayant échoué à imposer ses "fils préférés" (Juppé, Villepin...), Chirac, le plus grand "serial killer" de son camp (Chaban, Giscard, Madelin, Seguin, Balladur...), se retrouve condamné à voter le 22 avril, pour l'un des deux seuls hommes politiques à droite qu'il n'a jamais réussi à faire entrer dans le rang : Sarkozy ou Bayrou.

Et c'est une tradition : les présidents sortants n'ont jamais -sauf De Gaulle dans une certaine mesure- réellement soutenu les prétendants amenés à leur succéder, dans leur famille politique. Dernière prérogative monarchique, ou intention délibérée de nuire à son propre camp ? Le fait est que les candidats investis par les partis de la majorité sortante n'ont jamais été les héritiers souhaités par les présidents. Clairement, mais officieusement, François Mitterrand ne goûtait peu en 1995 l'investiture de Jospin, qui avait revendiqué son "droit d'inventaire" sur le bilan élyséen et fait alliance avec Michel Rocard, ennemi juré du président socialiste, au fratricide congrès de Rennes. Etrillé au sein de son camp pour les "affaires" de la fin du septennat, le président avait même du mal à cacher sa sympathie pour Jacques Chirac, au plus fort de sa traversée du désert et des attaques venues du camp balladurien. Même de Gaulle, dont Pompidou apparaissait comme l'héritier naturel, n'avait que moyennement apprécié que son premier ministre fasse tacitement acte de candidature avant la fin de son mandat présidentiel. Et drapé dans son orgueil après l'échec du référendum de 1969 sur la régionalisation, le Général s'était fendu d'un laconique communiqué pour annoncer sa démission, puis déclaré qu'il ne ferait plus aucun commentaire politique.

 

 

Wayne
a dit à
mercredi 7 mars 2007

Moi ça m'aurait fait marrer qu'il se représente le vieux Chichi ! lol

 

Qui©he
a dit à
jeudi 8 mars 2007

En plus nous mangeons pas assez de pommes, longtemps après certains ont compris que les pépins contenaient effectivement de l'arsenic. De l'arsenic made in hongrie, depuis dans lintimité Chichi crache les pépins !